En tant que fête du livre jeunesse, qu'organisateurs de cette fête, et que, parmi ces organisateurs, il y ait des auteurs et illustrateurs, nous sommes évidemment concernés, mais parce que surtout sans auteur-illustrateurs en bonne santé sociale c’est la création qui est menacée.
Et à terme toute la chaine du livre dans laquelle s’inscrit notre action en tant que fête du livre.
Il nous semble donc juste et nécessaire d'informer notre public de ce qui se trame, car tout ceux qui nous suivent ne connaissent pas forcément la situation actuelle des auteurs en France, et celle future qui est plus qu'alarmante...
Pour essayer d'expliquer au mieux, nous reprendrons ici des extraits ou des liens vers des articles qui relatent parfaitement bien la situation :
Mardi prochain, le 22 mai, auront lieu les Etats Généraux du Livre - tome 1 - le statut social de l'auteur organisés par le Conseil Permanent des Ecrivains. Un événement inédit pour faire le point sur la situation sociale actuelle des auteurs en France, avec les acteurs du monde du livre et les institutions.
Au 1er janvier 2019, des réformes vont complètement bouleverser le régime actuel des auteurs. Nous mesurons nos propos en disant qu'il s'agit là, pour tous les auteurs, d'une catastrophe sociale et culturelle annoncée. (sit. La Charte des Auteurs et Illustrateurs jeunesse)
À ces États Généraux, aucune personne du gouvernement n'a répondu aux invitations faites par les organisateurs pour pouvoir discuter tous ensemble de cette crise annoncée ...
Au 1er janvier 2019, des réformes vont complètement bouleverser le régime actuel des auteurs. Nous mesurons nos propos en disant qu'il s'agit là, pour tous les auteurs, d'une catastrophe sociale et culturelle annoncée. (sit. La Charte des Auteurs et Illustrateurs jeunesse)
©Denis Bajram : https://www.bajram.com/category/dessins/affiches/ |
À lire dans Livres Hebdo : Les auteurs interpellent le gouvernement
Pour mieux comprendre le contexte dans lequel vivent les auteurs actuellement, et les mesures prises sans concertation par le gouvernement qui rendent le statut d'auteur encore plus précaire qu'il ne l'est déjà, nous vous invitons chaudement à lire ces différents articles :
• Dans Sud Ouest : En colère, les auteurs français poussent un cri d'alarme
• Sur le site ActuaLitté : Mobilisation sans précédent des auteurs contre les réformes sociales
• Sur le site d'ActuaLitté encore, la tribune de l'autrice Florence Hinckel, extrêmement bien détaillée, et qui explique parfaitement la situation : L’un des principaux acteurs de l’industrie du livre en situation d’extrême fragilité
• Sur le site de Samantha Bailly (présidente actuelle de La Charte), deux bandes dessinées :
Nous espérons, après avoir lu ces divers articles et témoignages, que vous en savez un peu plus, mais surtout que vous pouvez militer aux côtés des auteurs ! Une pétition est en ligne : Pas d'auteurs, pas de livres, que tous ceux qui se sentent concernés de près ou de loin peuvent signer, diffuser, partager...
À suivre également le site Auteurs en colère qui informe et relaie régulièrement toutes les informations et évènements à venir.
Merci de prendre le temps de lire les différents articles ci dessus, c'est important, et c'est tous ensemble que nous pourrons faire avancer les choses !
L'équipe de Kamishibaî, organisatrice de la fête du livre jeunesse Les éclats de lire au Vigan.
Je ne vois pas l'intérêt d'appeler ça les Etats Généraux du Livre, vu que seuls les problèmes des auteurs sont évoqués.
RépondreSupprimerJe suis libraire et je suis un peu exaspéré, comme tous mes confrères et consoeurs, par cette fragmentation de la chaîne du livre. Je ne crois pas que c'est en isolant les problèmes de chacun qu'on arrivera à trouver une solution. Le fait est que beaucoup d'auteurs, dont ceux de la Charte, adorent diffamer sur les libraires en opposant leur maigre pourcentage de droits d'auteurs à la marge des libraires. Parce que ces auteurs se gardent bien de dire que oui, effectivement, même si les libraires ont la plus grosse marge, celle-ci est brut.
Tous ne sont pas comme ça, et l'ambiance sur les salons est franchement bonne entre libraires et auteurs, du moins dans la littérature pour la jeunesse, qui est mon secteur d'activité.
Et alors qu'il y a là l'occasion de dialoguer, de faire preuve de solidarité, les auteurs préfèrent tourner le dos aux libraires.
Sans auteur, pas de livres, dit-on. Oui mais sans libraires, pas d'auteurs. Car ce n'est pas Amazon qui organise des festivals, des Nuits de la Lecture, des Nuits des Livres Harry Potter et autres événements qui font vivre le livre et le goût de la lecture.
Car si la situation des auteurs est préoccupante, celle de l'édition et de la librairie l'est tout autant. Mais non. Les auteurs ont décidé que non, seul leur nombril vaut la peine qu'on s'alarme.
Hello Jeremy ;), toi par ici ça fait plaisir (oui, oui et c'est moi qui m'occupe de ce blog en partie...).
SupprimerAlors, je pense que tu te trompes de cible... Il n'est aucunement quetsion de % ou de qui gagne plus dans les articles partagés, mais de l'Etat qui nous prends bien pour des jambons (tous autant que nous sommes). La fragmentation de la chaîne du livre, tu as bien raison, n'arrange rien, et nous sommes tout à fait d'accord que c'est tous ensemble qu'il faut trouver une solution (cet article là est bien aussi, il ne parle pas de libraires, mais d'éditeurs... certes : https://www.actualitte.com/article/tribunes/editeurs-nous-aurions-besoin-de-votre-presence-a-nos-cotes-gael-aymon/88857 ).
Mais là, je ne peux te donner raison, sans auteurs c'est toute la chaîne du livre qui s'écroule, et sans livres : pas de librairie à priori... (ou alors je suis curieuse de voir ce que tu vends ;) ). En aucune façon je n'ai vu, pour ce soulèvement-ci les auteurs tourner le dos aux libraires, et inversement, bien au contraire... mais il est vrai que je n'ai pas tous les sons de cloches des librairies de France, ni de tous les auteurs. Mais j'ai envie de dire c'est comme partout... il y a de tout mon brave monsieur !
Après, j'enfile par dessus ma casquette d'auteure, celle justement d'organisatrice d'évènement qui font vivre le livre et le goût de la lecture, et je ne suis toujours pas libraire (il n'y en a pas dans notre équipe d'ailleurs), donc ce n'est pas une condition ultime pour pouvoir faire ce genre d'actions... je comprends ton propos, mais encore une fois, tu te trompes de colère. Celle que j'ai relayée ici est certes commune à tous les auteurs, mais pas contre les autres maillons de la chaîne du livre, c'est un autre débat, mais cette fois-ci contre notre gouvernement qui fait n'importe-quoi d'une part et qui se fout totalement de nous d'autre part. Et bien sur que les auteurs ont besoin du soutient de leurs éditeurs, comme des libraires, commes des salons et autres festivals, car nous sommes bien conscient que tout le secteur va mal, et pas que notre nombril ;) ... Et si toutes les librairies de France venaient à être menacées, comme l'est la situation sociale des auteurs actuellement, je ne pense pas que les auteurs ne se sentent pas concernés et vous jettent des cailloux en vous tournant le dos, sous des prétextes de % qui n'ont plus lieu d'être...
Tu le dis si bien, c'est ensemble qu'on peut faire quelque-chose, garde donc ta colère contre les bonnes personnes (Les éclats de lire sont des gentils ;) )!
Au plaisir de te revoir, sincèrement, sur un salon ou ailleurs !
Mathilde.